La vie est une autoroute…

(Le premier que j’entends fredonner « Highway to hell », je le bute… sans sommations……….. froidement.)

La vie est une autoroute.. Il m’arrive de penser que c’est un chemin, semé d’embûches, semé de fleurs, semé de trous de malheurs et de collines de bonheur.. Mais aujourd’hui, je pense que c’est une autoroute….. Long ruban noir.. Et dessus, des millions, des milliards..

Certains vont, d’autres viennent. On se fout de la destination, il n’y a que la route qui soit belle..

De part et d’autre, selon si l’on va ou si l’on vient, nos voitures suivent la même file, le même chemin. Des voitures rutilantes, fonçant à toute allure. Des moins belles, des vieilles, doublées, devancées, klaxonnées, huées. Des enfants dedans.

Sur la file de droite, des poids-lourds, des bus, des camions.. Des enfants dedans.

Sur la file de gauche, des motos. Des bombes qui montent à 200. Des enfants dessus.

Tous, sur notre autoroute, nous faisons confiance à nos freins…… Il arrive parfois qu’ils nous lâchent. Lâchement. C’est fou le nombre d’enfants qui meurent sur l’autoroute. Les enfants dans les voitures qui glissent. Dans les poids-lourds de 18 tonnes, qui se plient et glissent avec les voitures en dessous. Sur les motos, qui filent plus vite que le vent, éparpillées corps et biens, sous les voitures et les camions.. Nous sommes tous, plus ou moins, les enfants de quelqu’un.

On se suit. On se double. On avance. Chacun à notre allure. Croisement des uns et des autres. Ballet de tôles et de moteurs.. Arrêt.

Arrêt d’urgence. Arrêt plein d’essence.

Arrêt buffet. Arrêt des jeux…… On glisse. Debout sur le frein………. Le trafic sera fluide. Un de moins.

M’enfin, le trafic sera fluide quand tout le monde aura repris son rythme, et que les ralentissements causés par l’accident se seront résorbés avec Bison futé..

Il y a ceux qui ralentissent pour regarder.. « ahhhhh.. c’est le con qui m’a doublé tout à l’heure.. ».. Il y a ceux qui ralentissent parce que le con devant eux ralentit.. Ceux qui dégainent leur portable, pour immortaliser la chose.. et l’envoyer rapido sur les réseaux sociaux.

Et ceux qui en profitent pour prendre un enfant, posé là, sur le zébra, avec sa pancarte : prends moi.. (entre les lignes, il faut réussir à y lire : prends moi.. Où tu veux, quand tu veux.. mais prends moi.. ne me laisse pas là……)

Je fais, si tu le veux, un bout de route avec toi.. Je romps, pour un instant, ta solitude et la mienne. Viens, on bifurque. On prend un chemin de campagne, on prend un chemin de traverse. On ferme le gps, on se laisse guider par notre instinct….. Ou par notre petit doigt quand on se regarde comme ce qu’on est vraiment. Des gosses. On quitte la classe et ses règles. On crée un monde imaginaire, une école buissonnière, et nos propres lois de gravité. Hors d’un monde qui est bien trop grave pour pouvoir en décoller…..

L’auto-stoppeur était là. Sur le bord de ma route. Après un accident de parcours.

La prochaine fois, l’auto-stoppeur, ce sera moi……

 

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4 commentaires pour La vie est une autoroute…

  1. jean-michel plouchard dit :

    L’autre jour, j’ai essayé de prendre un oliphant en stop sur mon scooter, mais il était trop lourd, je me suis dit qu’une colombe ce serait plus facile. Puis j’ai décidé de remplacer mon scooter.
    C’est cul-cul, je sais, mais j’aime bien quand même, et un petit clin d’yeux à Noé

  2. cestnabum dit :

    Mamistou

    Buttez-moi je viens de l’écrire dans le billet du jour. Désolé, je vais mourrir le clavier à la main !

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