Fin de race.

Medecin de campagne

Vivre seul ou avec les autres ? Mourir chez soi ou à l’hôpital ? Ces deux questions existentielles irradient comme des rayons le corps du troisième film de Thomas Lilti Médecin de campagne . Le réalisateur d’ Hippocrate, lui-même ancien praticien, continue son investigation dans le monde de la médecine. Son personnage principal, Jean-Pierre, médecin du village, est contraint suite à une tumeur temporale d’accepter le concours d’une consoeur, Nathalie. L’interprétation réaliste et pleine de justesse des deux comédiens est prenante. François Cluzet, plus vrai que vrai, exprime la fragilité d’un pilier vascillant sur qui tout le monde compte. La magnifique Marianne Denicourt lui donne une réplique émouvante, celle d’une femme courageuse et déterminée dans ses choix . Elle rencontrera la difficulté d’installation dans un univers rural en mutation où se cotoient le monde ancien et celui d’aujourd’hui. Une sorte de no man s’ land sociologique prévaut. Les thèmes difficiles du grand âge, du handicap, des gens du voyage et de l’éloignement sont bien illustrés. A noter la superbe interprétation de la chanson Wild is the wind par Nina Simone. Ce film nous rappelle aussi celui de Michel Deville, la Maladie de Sachs, réalisé en 1999 avec Albert Dupontel dans le rôle du médecin. A cette époque on ne parlait pas encore de fin de race… Les postes, les commerces et les salles d’attente dialoguaient encore entre elles. Le désert se faisait plus discret.

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