Quoi que, c’est quoi que ?
Ben rien ! Mais quand même, il faut qu’il fasse tout le traqueur, même aller chercher une Mistouflet qui s’est perdue dans le brouillard du Mont Ventoux et que des pigeons crados ont cagacé toute sa voiture, et qu’elle n’ose plus sortir la Mistouflet.
Et que quand elle sort, c’est pour se planquer dessous son placard où qu’elle se retrouve avec des vieux mégots et des toiles d’araignées plein les cheveux.
Allez au bain, la Mistouflet ! Puis le peigne dans les cheveux, et même la cerise sur le chapeau. Et qu’ensuite personne ne te pendra par les pieds pour te faire sécher. Non mais, c’est quoi ces manières de voyous !
Dis, tu sais pourquoi qu’on ne met pas un « x » à la fin de voyou, comme pour les choux, les hiboux, et les coucoux ?
Ouais, je sais, pour les coucoux, il n’y a que chez les Suisses qu’on met un « x », c’est comme avec les comptes en banque chez eux.
Mais dis-moi, toi qui sais si bien écrire, je suis sûr que tu sais pourquoi…
Chut !
Et je vous laisse avec un petit texte de Mistouflet…
Retrouver goût à la vie…
Retrouver goût à la vie, ce sont les gestes simples, ceux de chaque jour, et qu’étrangement il nous plait, à nouveau, d’effectuer. Sans contraintes. Libérés…
Ca peut être chercher du bois. Allumer un feu dans la cheminée. Offrir son dos à sa chaleur. Se retourner et regarder les flammes danser.
Retrouver goût à la vie, c’est remonter, enfin, une pendule arrêtée depuis des mois. Donner le petit coup léger au balancier, afin que les heures revivent, rythmées.
C’est se lever de sa chaise, prendre la tête de loup, et retirer cette toile d’araignée qui se tend entre deux poutres. L’avoir vue et regardée des heures durant en se disant : tiens, il faudrait l’enlever.
On se lève. Et on le fait.
Retrouver goût à la vie, c’est s’émouvoir à la lecture d’un résumé de film, et avoir envie d’aller au ciné. C’est y aller, savourer l’instant. En ressortir content.
C’est feuilleter un magazine, un catalogue.. Se dire que cette crème, il faudrait l’essayer, ou comme cette petite robe doit être agréable à porter…
C’est aussi préparer un gâteau, un repas, en pensant au plaisir que chacun prendra à le déguster. Pas parce qu’on est obligé, ni parce qu’il faut le faire et qu’on n’a pas le choix. Mais le faire par envie… sans cette phrase lancinante à l’esprit : ce n’est pas parce qu’on coule que tout autour de soi doit couler.
C’est reprendre un ouvrage, oublié dans un coin, heureuse de le retrouver.
Retrouver goût à la vie, c’est remarquer à nouveau le douceur du pelage d’un animal, la profondeur de son regard, la douceur d’une léchouille sur le visage.
C’est retrouver son propre visage dans le miroir. Et lui sourire.
C’est passer sa propre main dans ses propres cheveux, descendre dans son propre cou. Et savoir que c’est soi.
C’est avoir des projets le matin en se levant. Ne serait-ce que de se dire : je vais tenter de mener « ça » à bien.
C’est sourire à la lecture de quelques mots amis envoyés.
C’est retrouver une chaleur du cœur et du corps.
C’est reprendre conscience de soi. Sans oublier les autres.
C’est s’endormir sans pleurer. Se réveiller sans pleurer.
C’est vouloir retrouver le contact avec ceux qu’on aime.
C’est ne pas leur en vouloir s’ils n’ont pas compris comme on aurait aimé qu’ils comprennent, s’ils n’ont pas agi comme on aurait aimé qu’ils agissent.
C’est tenter de se demander : Comment ?? Comment aurais-je fait ? Quels mots aurais-je bien pu trouver ??
C’est une multitude de détails, infimes souvent… dérisoires.. invisibles.. comme le sont tout les détails… Comme un clou.. un clou qu’on ne voit pas, mais qui tient la charpente…
?? tu trouveras le soleil, dans le cœur des enfants………….??
Mais les enfants aussi grandissent……….. il convient de mettre en place d’autres mécanismes salvateurs…. vite… y’a urgence… YALLA !!
A reblogué ceci sur gigipapillonrose and commented:
Je tiens à vous partager les petits bonheurs de Mitsou, j’ai adoré! Bon vendredi à tous, Gigi
Bravo Mitsou, très bon partage; tu as raison, ce ne sont pas les plus grandes choses qui nous rendent heureux, il suffit de regarder autour de soi et souvent nous sommes comblées de tant de petits bonheurs que nous en avons des éclats de joie!
Bon vendredi, mes amitiés, Gigi
@Mistouflet , te lire à nouveau …enfin ,
savoir que tu retrouves goût à la vie … enfin,
je suis tellement et si sincèrement heureuse 🙂 que tu émerges…enfin !
Avant l’Hoeuff, je passais sur ta page du post de temps en temps …
des bisous tout plein ! MB
@JMP, merci , je suis doublement ravie 🙂
bonne soirée @+
je viens d’ajouter « Autrement vu » à mes favoris
Je transmets le message à Mistou, Mary Blue. Et si tu veux participer à notre Autrement, il y a mon adresse mail dans « A propos de… ». Tu seras bienvenue. Je n’avais pas trop ouvert au début pour pouvoir gérer, mais cela commence à fonctionner. Donc…
Bonne soirée à toi
Il a transmis, le Jean-Mi, Mary… et je passe te dire simplement : merci.
(et une p’tite bise pour la route aussi.. allez… plein de p’tites bises ♥)
Coucou JMP,
Nous connaissons tous ces moments où rien ne semble plus possible, où rien, et pire personne ne peut rien… Plus le goût de rien, plus la force de… Mais… la vie vaut la peine, ne serait-ce que pour le partage, pour ses enfants, pour les autres, si l’on n’a plus le goût de soi, on peut, on doit se tourner vers les autres, si l’on ne veut plus rien pour soi, alors pensons aux plus démunis, pensons à donner, à tendre la main, il y a toujours pire, bien pire.
Tu le sais, je suis une indécrottable optimiste et cela me sauve de tout. Et je puis te garantir que j’en ai pourtant vécu, vu… j’ai été très amochée par la vie, les êtres, mais il faut parfois avoir cette force de ne pas s’arrêter à soi, de se donner une nouvelle chance, de se dire que oui on peut encore faire, partager, vivre des moments forts, très forts.
Je le sais très très difficile quand on est au fond, mais arriver à donner ce coup de talon qui fera que… avoir ce courage, car c’est un combat avec soi-même (le plus difficile), et on en ressort grandi, encore plus fort…
Et ensuite les relations sont tellement plus riches, tellement plus intenses. Oui la vie est une belle aventure, et il faut savoir prendre tous ces petits bonheurs qui font que… qui donnent la force de continuer même quand…
Gros bisous à toi.
Très belle journée.
Bonjour,
je n’avais plus non plus de goût à la vie, et soudain un projet vient de m’insuffler comme un regain de jeunesse et de force.
J’ai 60 ans (mon dieu quelle horreur!), et je me retrouve une âme d’enfant.
Je crois que l’instinct de vie est incommensurable, et je souhaite à Mistouflet de connaître ce que je vis actuellement, moi qui était devenue un légume il y a bientôt 22 ans.
Bises
Rien ne me ferait plus plaisir que de te lire à nouveau Mistouflet !
Nadou
Un texte qui parle à beaucoup de monde .
Tu dis dans ta réponse à Pitou que tu as perdu très jeune le goût de la vie .
Je pense que nous sommes beaucoup dans ce cas , pour certains un peu plus tard que pour d’autres . Je constate au fur et à mesure que les années passent , et que l’on apprend à connaitre les gens qui nous entourent , que très peu d’entre eux mènent une vie qui les rendent vraiment heureux .
Bon dimanche à toi .
Bien que j’ai aimé ce texte, je n’ai pu m’empêcher d’avoir de la joie ET de la peine. Oui de la peine. Retrouver quelque chose, signifie forcément qu’on la perdu! J’ai donc eu de la peine pour tout ce que la personne qui a écrit cela, ou vécu, ou les deux à la fois a dû vivre de douloureux de difficile, de dur, voire de terrible même, pour ENFIN, émerger et « retrouver ce goût de la vie.
J’attends de savoir. Oui, j’attends ici et maintenant – non comme un ordre, mais comme une demande sincère – de connaître les raisons pour lesquelles elle ou il avait perdu le sens de toute cette vie si magnifique !
Etait-elle (il) devenu sourde, aveugle ? Malheureuse ? Malade, Désespérée ? Perdre ce sens de la vie, était-ce un choix personnel ?
En deux mots comme en un, Pourquoi l’auteur de ce si joli texte ne l’a-t-il pas intitulé TROUVER GOÛT À LA VIE ?
Ce texte n’est pas moi, Pitou, je ne peux donc répondre directement. Et je ne pense pas que la personne qui l’a écrit en ait envie.
Je ferai donc une réponse en aparté qui éclairera pourquoi (entre autres raisons) j’ai choisi de publier ce texte. Les aléas ont fait que j’ai perdu très jeune le goût de la vie, je ne me souviens même pas de l’avoir connu. J’ai 50 et quelques balais aujourd’hui, et je ne suis pas certain de l’avoir trouvé. Par contre, si je suis encore là, c’est que toute ma vie a été et est encore une recherche pour le retrouver, ou disons de le reconstruire.
Alors oui, ce « re » est vraiment important pour revivre une vie qui un jour s’est barrée en vrille (sans que tu saches ni comprennes parfois pourquoi). Et tous les moyens sont bons pour y parvenir. Moi, j’ai eu cette chance de pouvoir les concrétiser au travers de choses que j’aime faire, et qui donnent un certain sens à ma vie, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Bonne soirée à toi
Merci, Jean-Mi… Réponse qui sera courte, parce qu’il me faut aller à l’essentiel. Réponse à toi, à Pitou, Fatizo… Nadou, Bibou, Nanoub.. Merci à vous aussi. Je pense qu’on peut tout à fait perdre le goût à la vie, à cause, principalement, du manque d’amour, d’attention, de prévenance.. Du manque de respect que l’on peut avoir, les uns pour les autres, les uns envers les autres. Le dégout s’installe insidieusement.. On n’apprécie plus rien. On s’en rend compte. Aussi, quand ce goût revient, progressivement, à pas de loup, à pas de chat aux pattes mouillées, on note les choses auxquelles on ne prêtait plus attention.. Et on les énumère, comme autant d’effets secondaires du retour à la vie.. On retrouve ce goût perdu grâce aux preuves d’amour, d’attention, de prévenance, de respect.. On le retrouve, et on dit : merci, merci pour chaque minute de vie. Merci Jean-Mi 😉